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l'oeil sur l'ecran blog cinéma, commentaires de films ← articles plus anciens 20 juillet 2018 adua et ses compagnes (1960) de antonio pietrangeli titre original : « adua e le compagne » après la fermeture de la maison close qui les employait (1) , quatre femmes s’associent pour monter un petit restaurant de campagne où elles continueront à vendre leurs charmes à l’étage… ex-critique influent qui a contribué à jeter les bases du néoréalisme avant-guerre, antonio pietrangelli est un cinéaste italien peu connu en france, sans doute parce que ses films ne se sont pas toujours montré très convaincants. adua et ses compagnes est considéré comme l’un des plus aboutis ; en outre, c’est celui avec lequel il a connu un certain succès. il s’agit de portraits de femmes sur lesquelles il porte un regard à la fois délicat, bienveillant et réaliste. dans la mise en ouvre de leur projet, ces quatre femmes vont apprendre à se découvrir d’autres qualités que celles où elles étaient cantonnées. les personnages sont complexes et les scénaristes (parmi lesquels figure ettore scola) leur ont donné une belle profondeur. le machisme de la société italienne des années cinquante est mis en relief. le casting est franco-italien, le film mettant particulièrement en valeur simone signoret. la musique jazzy de piero piccioni donne une note de modernité à l’ensemble. le film a été récemment restauré. elle : – lui : acteurs: simone signoret , sandra milo , emmanuelle riva , gina rovere , marcello mastroianni voir la fiche du film et la filmographie de antonio pietrangeli sur le site imdb. voir les autres films de antonio pietrangeli chroniqués sur ce blog… (1) en 1958, la loi merlin a interdit la réglementation de la prostitution en italie et entrainé la fermeture des maisons closes. cette loi est aujourd’hui (juillet 2018) remise en cause par le projet de loi spilabotte. marcello mastroianni et simone signoret dans adua et ses compagnes de antonio pietrangeli. emmanuelle riva, sandra milo et gina rovere dans adua et ses compagnes de antonio pietrangeli. publié dans cinéma italien , films des années 1960-1969 | marqué avec antonio pietrangeli , emmanuelle riva , gina rovere , marcello mastroianni , portrait de femme , prostitution , restaurant , sandra milo , simone signoret | laisser un commentaire 18 juillet 2018 le secret de la chambre noire (2016) de kiyoshi kurosawa le jeune jean devient l’assistant d’un ancien photographe de mode veuf, qui vit seul avec sa fille dans une grande maison de banlieue. perfectionniste, il cherche à recréer le daguerréotype parfait en utilisant sa fille comme modèle… sur une histoire qu’il a lui-même écrite, kiyoshi kurosawa (qui, rappelons-le, n’a aucun lien de parenté avec akira kurosawa) réalise son premier film hors du japon, en france avec une équipe entièrement française. le secret de la chambre noire mêle avec beaucoup de subtilité le mélodrame et le fantastique qui se manifeste par petites touches, sans esbroufe, tout en étant très présent. l’atmosphère est à la fois très particulière et très prégnante et le jeune tahir rahim apporte une touche de charme et de légèreté face à un olivier gourmet toujours aussi puissant, tandis que constance rousseau contribue à donner cette sensation d’être hors du temps. le plus enthousiasmant dans le film est sa beauté formelle : l’image est très belle, jouant le plus souvent sur la pénombre d’intérieurs sombres et la musique est absolument merveilleuse, elle nous transporte et donne une grande dimension à l’ensemble. le film n’a pourtant pas enthousiasmé publics et critiques. elle : – lui : acteurs: tahar rahim , constance rousseau , olivier gourmet , mathieu amalric , malik zidi voir la fiche du film et la filmographie de kiyoshi kurosawa sur le site imdb. voir les livres sur kiyoshi kurosawa … remarques : * procédé inventé par louis daguerre en 1837, le daguerréotype produit une image sans négatif sur une surface d’argent pur, polie comme un miroir et exposée directement à la lumière au moyen d’une chambre photographique. le développement de l’image s’effectue à la vapeur de mercure. le grand avantage du procédé était d’obtenir une image assez stable dans le temps. les temps de pose étaient d’une ou plusieurs dizaines de minutes ce qui exigeait une immobilité parfaite des modèles. comme le montre le film, des systèmes plus ou moins élaborés de maintien permettaient de garder la pose. olivier gourmet et tahir rahim dans le secret de la chambre noire de kiyoshi kurosawa. constance rousseau et tahir rahim dans le secret de la chambre noire de kiyoshi kurosawa. publié dans cinéma français , films des années 2015-2020 | marqué avec artiste , constance rousseau , fantastique , fantôme , kiyoshi kurosawa , mathieu amalric , olivier gourmet , photographe , tahar rahim | 2 commentaires 16 juillet 2018 ma femme en feu (1938) de garson kanin titre original : « next time i marry » la riche héritière nancy fleming aborde un inconnu dans la rue et lui offre de l’argent pour l’épouser. son père décédé a en effet mis comme condition d’épouser un vrai américain pour éviter qu’un gigolo étranger ne s’empare de son cœur et de son argent. elle cherche aussitôt à se débarrasser de son nouveau mari en allant divorcer à reno mais ce dernier veut surtout récupérer son chien qu’elle a emmené par inadvertance… le formidable succès de it happened one night ( new york – miami , 1934) de frank capra a engendré beaucoup de copies ou variations diversement réussies. deuxième réalisation de garson kanin, next time i marry , (il est préférable d’oublier le titre français racoleur) figure parmi les meilleures. la base du scénario est la même : une jeune femme riche et un jeune homme pauvre se retrouvent forcés de cohabiter le temps d’un voyage. là encore, l’homme américain est idéalisé : il a beau être pauvre, il n’en est pas moins désintéressé et surtout il est particulièrement malin et débrouillard. cette comédie screwball est très plaisante, mais bien entendu, moins mémorable que le film de capra, son modèle. elle : – lui : acteurs: lucille ball , james ellison , lee bowman voir la fiche du film et la filmographie de garson kanin sur le site imdb. voir les autres films de garson kanin chroniqués sur ce blog… voir les livres de garson kanin … james ellison et lucille ball dans ma femme en feu de garson kanin. publié dans cinéma américain , films des années 1930-1939 | marqué avec comédie , garson kanin , héritière , james ellison , lee bowman , lucille ball , mariage blanc , screwball | laisser un commentaire 14 juillet 2018 le dibbouk (1937) de michal waszynski titre original : « der dibuk » pologne, xixe siècle. deux amis d’enfance, sender et nisson, promettent devant le rabbin de marier leurs futurs enfants qui doivent naître presque le même jour. mais nisson décède le jour de la naissance de son fils et sender oublie vite la promesse. vingt ans plus tard, les deux enfants se rencontrent… le dibbouk est adapté d’une pièce rédigée en yiddish par l’ethnographe russe shalom anski en 1917. c’est l’un des rares films tournés en yiddish qui soient parvenus jusqu’à nous. l’histoire s’inspire d’une légende ancienne, assez proche de roméo et juliette, où les rites et la religion juive côtoient le fantastique. outre la préservation du folklore et de la culture yiddish, la description de la vie d’une communauté juive d’europe centrale donne au film des qualités ethnologiques certaines. tourné à varsovie, le film réunit les plus grands artistes du théâtre yiddish de l’époque. le climat, les lieux, les lumières et sa dimension poétique évoquent l’expressionnisme allemand. si le film a des qualités historiques évidentes, il faut bien reconnaitre que les rites religieux ou sociaux si soigneusement montrés peuvent paraître un peu longs au spectateur étranger à cette culture. elle : – lui : acteurs: avrom morewski , ajzyk samberg , lili liliana voir la fiche du film et la filmographie de michal waszynski sur le site imdb. lili liliana dans le dib